L'initiative février sans supermarché part d'un constat aussi simple qu'inquiétant: la grande distribution a le quasi monopole de l'alimentation.
Autrement dit, nous laissons notre survie entre les mains d'investisseurs privés : autant dire qu'on est très mal barrés. L'actualité le montre régulièrement, ces grandes entreprises opportunistes n'ont de respect ni pour les producteurs, ni pour les consommateurs (coucou delhaize et sa ligne "plant based" qui n'en a que le nom), ni pour les travailleurs (recoucou delhaize, décidément), ni pour le vivant ni l'environnement (coucou les voyages picaresques des aliments qui finissent dans nos assiettes).
Alors qu'au final, les gens qui nous nourrissent ce sont sont celles qui produisent vraiment la nourriture, autrement dit les maraîchers et maraîchères, pas les innombrables intermédiaires qui nous en séparent.
BREF, privilégier les circuits courts c'est pas juste mignon, bohème ou trendy: c'est aussi une question de survie. Ce le sera littéralement, tôt ou tard.
(Circuit court = zéro ou un intermédiaire, maximum)
Rein TAMMIK, Marché (détail) - Musée KUMU, Tallinn |
Pour en savoir plus sur l'initiative Février sans supermarché et trouver un peu d'inspiration et des conseils pratiques, n'hésitez pas à retourner jeter un coup d'oeil à l'article de l'an dernier.
Toute la semaine prochaine j'aurai l'occasion de partager mes réflexions et mes expériences. En résumé, disons qu'à titre purement personnel le challenge avait été très satisfaisant et fructueux: non seulement j'ai "tenu" mais surtout j'ai gardé quelques bonnes habitudes par la suite, et j'ai été amenée à mettre en question certaines habitudes de consommation de façon plus globale.
Depuis mars 23 comme beaucoup d'autres j'ai sagement boycotté delhaize: ma foi je n'y allais déjà pas beaucoup, et pourtant c'est fou les économies que je fais en ne fréquentant plus cette enseigne bling bling. (A chaque fois j'achetais mille trucs dont je n'avais pas besoin...), tandis que j'ai continué de fréquenter certaines des épiceries que j'ai découvertes en février 2023, en combinant mes différents trajets hebdomadaires avec des petits crochets chez Bulk, Dolma ou Freshmed par exemple, ou chez Titi au marché de la place Saint Julien. N'étant pas un modèle de vertu, évidemment je ne dis pas que je ne vais jamais au supermarché (sauf delhaize, si vous suivez) - ce n'est d'ailleurs pas le but : je me réjouis donc de pouvoir refaire le challenge cette année, un petit mois de boycott total comme une saine piqûre de rappel.
Finalement, la chose la plus importante que je tiens à dire à toute personne tentée par le défi, c'est ceci:
Quand on se lance un tel défi - ça vaut aussi pour d'autres défis similaires, comme arrêter la viande ou l'avion- on s'attend souvent à ce que ce soit très dur, très compliqué : c'est un peu intimidant, il va falloir faire preuve de courage, d'une sorte d'abnégation purement héroïque, au fond franchement un sacerdoce... Enfin bien sûr on s'y met quand même, par amour des défis ... Et là, surprise: l'expérience s'avère tout d'abord plus accessible que prévu, voire assez facile, et finalement elle apporte, certes un peu de fierté -soyons honnêtes- mais surtout un plaisir aussi fabuleux qu'inattendu.
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